Pascal Mézière

Avec la voix notre corps est notre premier instrument naturel et il suffit de dialoguer avec lui pour façonner une variété de son: poitrine, mains, pieds, ...

Jouer avec lui pour jouer avec les autres. Avec une écoute attentive des échauffements, des exercices de motricité pour orienter nos mouvements dans l'espace; le résultat ne se fait pas attendre puisque le rythme existe déjà en nous, il reste à le redécouvrir.

Le passage aux instruments est facilité par cette pratique de percussions corporelles. Il faudra explorer d'autres sons. À ce stade peut être avons nous envie de créer notre propre rythme?

Ou bien d'apprendre ce qui existe déjà issu de culture très riche en ce domaine: Afrique, Brésil, ... Les deux approches sont complémentaires, mais le plaisir individuel et du groupe sera sans doute plus immédiat en s'appropriant par exemple des rythmes de la tradition Mandingue (Afrique de l'Ouest). Ici nous entrons au cœur de la polyrythmie dans toute sa richesse.

La polyrythmie consiste en plusieurs figures superposées à travailler séparément possédant une structure rythmique, mais aussi mélodique résultant des différentes hauteurs de son avec une pulsation commune, qui assure la cohésion et la trame temporelle absolue de l'ensemble. On essaye, on se trompe, on ajuste, on écoute, on trouve sa place dans cette construction collective. L'implication personnelle est importante, mais quelle joie de "résonner" ensemble.